Au claire de la lune... [LIBRE]

AU CLAIRE DE LA LUNE ...
LIBRE

« CLAC » ... « CLAC » ... « CLAC » ... Minuit moins dix, le frottement des escarpins d'une jeune fille retentissait dans les ruelles sombres et lugubres des maisons dites " abandonnées ". De petits escarpins noirs surmonté d'un jean cigarette à carreaux gris et noir sous un tee-shirt colle-roulé à manche longue gris enveloppé dans un gilet noir... Levez encore les yeux et c'est le doux et charmant visage de Madison L. Cohen que vous appercevrez dans la pénombre. Une fumée grise et épaisse sortait de sa bouche. Le contact de son souffle chaud contre le vent glacial qui dominait sur la région créait cette sorte de buée grisâtre et étrange. Que faisait une si jeune fille, enfin jeune, qui commence à grandir tout de même, que faisait cette demoiselle à une heure si tardive dans ce lieu si vide, si morbide, si... Infréquentable. Et bien, là voilà peut-être la réponse, c'est une terre sinistre sur laquelle marchait la petite blondie, une terre inocupée et vidée de tout ses habitants, tous morts ou en fuite...

;FLASH BACK;

« Papa... » Une petite voix aigü résonna aux oreilles d'un homme.
« Ma puce? » La voix d'un homme, plus grave répondit à l'apelle.
« Pourquoi les maisons de Green Street sont-elles abandonnées? » La petite gamine d'environ huit ans regarda le grand homme de ses yeux bleu aqua et brillant, un regard curieux mais légèrement inquiet.
« Hum... C'était il y tellement longtemps, moi-même je n'étais pas né... Mais ta grand-mère fut témoin pour nous. C'était il y a bien une trentaine d'années. Une épidémie avait envahie la région, une dangereuse et douloureuse épidémie. Presque tout les habitants de ce quartier ont été atteint, et malheuresement aucun n'y a survécue, les autres ce sont enfuit. Mr Dickson, le vieux fermier au fond de la forêt est un rescapé, il a eu la chance de pouvoir s'enfuir avant mais sa femme et son fils n'ont pas eu cette chance... Tu sais je pense que tu ne devrais pas trop posé de question à ce sujet, tu sais bien comment sont les gens ici, tu n'as pas envie de passer pour une sorcière n'est-ce pas? » L'homme accompagna son discours d'un sourire crispé, comme s'il était géné de devoir faire ressurgir cette vieille et horrible histoire. Il était aussi inquiet de voir que sa fille n'en avait pas l'air touché, tout au contraire elle parraissait passionée, cela jeta un frisson au grand brun.
« C'est triste... Moi, j'aime cette endroit, il est si calme et en plus si sombre, on se sent en danger, c'est sympa! » La petite blonde qui n'était autre que Madison avait un large sourire aux lèvres rien que d'y penser, il faut dire que la gamine avait déjà à cette âge là des idées que certains habitants qualifiaient de "morbide". Comme-ci apprécier la tranquilitée et la pénombre était un crime. En tout cas, les villageois préféraient mettre ce comportement étrange sur le fait que la demoiselle ait perdu et n'ait jamais connut sa mère... Pitoyable, ne pas avoir le cranc de dire les choses comme elles sont, préférant accuser le coup. Un acte de clémence sans doute.

;FIN DU FLASH BACK;

Madison était prête à rentrer chez elle après être sortit du bar de Dracula Street où elle aidait parfois à servir ou nettoyer lorsqu'elle ressentit le besoin soudain de faire un tour du côté de ses maisons favorite, une sorte de force obscure qui l'avait poussé contre sa volontée sur ce lieu. Les mains dans les poches de sont gilet elle continua d'avancé, le raisonnement strident du bout de ses talons s'amplifiant de plus en plus lui donnait la chaire de poule... Et elle adorait ça...

Elle avançait d'un pas lent et gracieux, glissant le bout de ses doigts le long des murs humides et glacés des maisons en ruine. Madison s'arrêta devant la porte d'entrée de l'une d'elles. L'ancienne maison de ses grands-parents aujourd'hui décédé. Poussant la vieille porte de bois dont la peinture blanche ne cessait de s'écailler aux fils des jours. La demoiselle pénétra dans la demeurre au planchet grinçant sous la pression de son poid plume. Il faut dire que les maisons du quartier ne dataient pas d'hier. Elle alluma une bougie qu'elle posait habituellement au pied de la porte, car oui, la fille Cohen a ses petites habitudes, comme celle de se réfugier ici de temps à autres. Elle avançait doucement sur le sol rongé par les termites. Levant les yeux légèrement au plafond elle put apercevoir que celui-ci était habillé par de nombreuses toiles d'araignées ce qui signifiait que la maison n'était pas si inhabité que cela. Au bout de la pièce principal se trouvait un piano couvert de poussière, tellement poussièreux que l'on pouvait se demandait s'il était encore en état de marche. Rassurez-vous il l'est, enfin du moins la dernière fois que Madison s'en était servit il était encore bien accordée. Sur le dessus était posé une vieille partition dont l'encre avait commençait à couler, fesant un gros pâté presque indéchiffrable, enfin pas quand on connait par coeur la mélodie. Soufflant sur les touches du piano Madison s'asseya quelques instants sur le tabouret qui faisait face à l'instrument lorsque tout à coup ses doigts se mirent à pianoter la mélodie écrite sur la vieille partition. Fermant les yeux, la petite blondie se laissa emporté par la musique...

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